Traditionnellement, l’allergie à l’œuf de poule se manifeste très tôt dans la vie d’un enfant – au moment de son introduction dans l’alimentation. Si les réactions peuvent aller jusqu’au choc anaphylactique sévère, imposant une vigilance accrue des parents, elles ont tendance à disparaître avec l’âge. En effet, la plupart des enfants finissent par développer une tolérance à l’œuf.
Toutefois, cette tolérance peut être lente à venir, obligeant l’allergique à suivre un régime d’éviction qui se complexifie au fil des années, avec l’entrée en lice des aliments industriels, comme les biscuits.
Si, aujourd’hui, la solution la moins risquée est d’éviter toutes les formes d’œufs, la société DBV Technologies travaille à un traitement qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons aux personnes sujettes aux allergies alimentaires. Leur idée est d’administrer de manière répétée les allergènes directement sur la peau, pour éviter les réactions systémiques d’un passage dans le sang.
Au-delà du traitement allergique de l’œuf, cette solution pourrait soulager les allergiques à d’autres aliments, tels que la cacahuète ou le lait, avant d’étendre son champ d’action sur d’autres sphères, comme le diabète de type I, l’eczéma ou encore l’hépatite.